Les ministres de l'Ecologie, de l'Industrie et de l'Outre-mer ont confié ce mercredi 30 novembre une mission d'appui à Anne Duthilleul, ingénieure générale des mines pour accompagner le développement de l'industrie pétrolière au large de la Guyane ''tout en respectant l'environnement''.
Cette mission intervient après que Total et Shell aient annoncé début septembre la découverte de pétrole au large de la Guyane, à plus de 2.000 mètres de profondeur. Un premier forage exploratoire avait débuté en mars dernier, à 150 kilomètres au nord-est de Cayenne, réalisé par Tullow Oil qui détient 27,5% du projet (contre 45 % pour Shell et 25 % pour Total). Tullow Oil espère des milliards de barils de réserves.
Cette mission a été installée en présence du président du Conseil régional, des parlementaires de Guyane et des représentants du consortium industriel bénéficiaire du permis d'exploration off-shore: Shell, Total, Tullow Oil et NorthPet. Son objectif consiste "à anticiper les étapes qui permettront le développement d'une exploitation d'hydrocarbures en Guyane pour que cette dernière soit à la fois respectueuse de l'environnement, profitable pour les territoires et créatrice de richesses économiques", a indiqué un communiqué gouvernemental. En septembre dernier la députée divers gauche Christine Taubira avait dénoncé l'absence d'encadrement des travaux de forage tandis que les députés d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) pointaient un risque pour l'écosystème local.
La mission abordera ''les questions de sécurité industrielles'', indique le communiqué, ''les conditions préalables à la création d'emplois sur le territoire de Guyane, les besoins en support logistique et en infrastructure des entreprises pétrolières et la création d'une fiscalité équilibrée''.
Un premier rapport provisoire sera établi pour le 31 décembre 2011 avant une restitution définitive en juin 2012, ont précisé les ministères concernés. D'après l'AFP, la plateforme d'exploration de Tullow Oil est repartie fin novembre. L'instruction est toujours en cours, selon le ministère de l'Outre-mer, pour la prolongation du permis d'exploration et la mutation de ce permis pour que le consortium en soit le bénéficiaire.